Mercredis de Thélème
"1914, une entrée dans le 20ème siècle" avec Eric Alary et Jean-Marc Largeaud

" 1914, une entrée dans le 20ème siècle "

Eric Alary : "L'entrée des civils français dans une nouvelle ére de la vie quotidienne et de la vie intime"
Cent ans après son commencement, la Grande Guerre continue de fasciner les Français, en particulier l'histoire des poilus. Pour autant, la guerre a été gagnée aussi à l'arrière grâce aux civils, souvent oubliés par l'historiographie dès lors qu'ils ne sont pas les victimes de violences ou d'atrocités. Il faut se poser la question du vécu des civils dans cette trégédie qui ouvre le XXe siècle et de leur aide indispensable pour soutenir le moral des troupes et contribuer à faire tourner à fond l'économie de guerre. En 1914 - 1918, deux histoires parallèles commencent, deux mondes se côtoient, les civils et les militaires, souvent dans l'incompréhension.

Eric ALARY est Docteur en histoire de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, Agrégé, Professeur en classes préparatoires littéraires aux grandes écoles et Chercheur associé au Centre d'Histoire de Sciences Po Paris

Bibliographie:
La Grande Guerre des civils (1914 - 1919), Perrin, 2013;
Dictionnaire de la France sous l'Occupation, Larousse, 2011 (avec B. Vergez-Chaignon)
L'Exode. Un drame oublié, Perrin, 2010 (réédition en poche dans la collection "Tempus" en 2013)
Les Français au quotidien (1939 - 1949), Perrin, 2006 ("Tempus" en 2009)
La Ligne de démarcation, Perrin, 2003 (coll. "Tempus" en 2010)

Jean-Marc Largeaud "De la mémoire de la guerre de 1870 à la mémoire de la Grande Guerre"
1870 1914, ...Il est des guerres dont on se souvient et d'autres qu'on oublie. Si toutes les guerres ne restent pas dans les mémoires, la cause n'est pas à seulement chercher dans la victoire ou la défaite. Même si les Français, après la défaite de 1870 avaient malaisément construit une mémoire de la défaite, en 1914, ce souvenir douloureux s'estompait. Ce constat renvoie en fait à la notion de "Revanche" qui n'a jamais été une préoccupation universelle des Français avant 1914. Les guerres passées avaient toutefois légué une série d'images et de représentations de la guerre en général qui n'ont pas survécu à la Grande Guerre. D'où l'intérêt de rappeler comment la mémoire de la guerre de 1914-1918 s'est construite, avec de nouvelles images, dans un contexte nouveau qui fait de "la guerre " la catastrophe meurtrière par excellence, qui, à partir de l'expérience des "Poilus" a fini par incarner l'épreuve vécue par toute une société.


Jean-Marc Largeaud est Docteur en Histoire (Université de Lyon II), agrégé d'Histoire , et Maître de Conférences au département d'Histoire de l'Université François-Rabelais et membre du laboratoire CETHIS - Centre Tourangeau d'Histoire et d'étude des Sources.

Martine Pelletier est Vice-présidente déléguée à la culture de l'Université François-Rabelais. Elle est est Maître de Conférences au département d'Anglais et membre de l'équipe ICD Interactions Culturelles et Discursives.