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Actualité

Mercredis de Thélème
"La Guerre comme expérience de vie" avec Anne Bargès et Julie Fintzel

  • Culture,
Date(s)

le 12 novembre 2014

18h30 à Thélème
Entée libre et gratuite
Lieu(x)
Salle Thélème

Tout au long de l’année 2014 les Mercredis de Thélème contribuent aux commémorations du centenaire de la Première Guerre Mondiale avec un cycle intitulé « 1914 en perspective(s) ».

"La Guerre comme expérience de vie"

avec :
Anne Bargès, Université François-Rabelais
Julie Fintzel, Université François-Rabelais

Modératrice : Sandrine Leturcq , Université François-Rabelais

Anne Bargès est Maîtresse de Conférences au département de sociologie de l’UFR Arts et Sciences Humaines. Elle est chercheure à l’UMR 7324 CITERES de Tours et travaille sur les parcours de vie et l’espace à travers, en particulier, le corps, les soins et le soin. Elevée dans une belle région frontalière, le Haut-Doubs, sa vocation anthropologique la pousse à composer avec les freins géographiques, disciplinaires et socioculturels, pour arriver à Tours où elle participe à la vie de l’Université depuis 1998.

«D’Algérie à la Meuse et au Front d’Orient, d’Allemagne en Algérie : l’expérience au prisme de parcours sociaux et spatiaux entrecroisés ».
La mise en connaissance d’une généalogie ne va pas de soi, certains fragments sur-apparaissent en fonction de différents facteurs et donnent à des existences une portée amplifiée par rapport à d’autres. Les premiers temps de la guerre effacent des existences prometteuses sur le plan artistique, et questionnent la famille située à des milliers de kilomètres de là. Des vies déjà expérimentées partent sur des fronts extérieurs ramenant carnets et notes de terrain. Devenant « papiers de famille » ils arriveront à passer le siècle et les migrations, captant plus ou moins d’attention selon les générations et les sensibilités sociales. La guerre génère aussi des translations existentielles par la participation à l’occupation française en Allemagne menant à une compréhension de l’intérieur de ce pays. Ainsi, à travers trois existences, de générations différentes, la guerre éprouve donc nourrit, nous situant ainsi au cœur de la vie.

Julie Fintzel a rejoint le département d’Espagnol de l’Université François-Rabelais en septembre 2011, après avoir enseigné à Aix-Marseille Université (2008-2011).
Elle rédige actuellement sa thèse sur « Le rôle du personnage apocryphe dans l’œuvre de Max Aub ». Elle travaille sous la direction du Professeur Paul Aubert (laboratoire Telemme, MMSH, Aix-en-Provence).

"1914 : Fuir la guerre. Exils et identités chez Max Aub, jeune « boche » parisien devenu espagnol"
Cette intervention visera à montrer l’importance de l’année 1914 dans la trajectoire et la formation intellectuelle de Max Aub, auteur de la littérature espagnole contemporaine, né à Paris en 1903 de père allemand et de mère française. Le déclenchement de la Première Guerre Mondiale constitue pour l’enfant qu’il est alors une première expérience de l’exil traumatisante, le conduisant de la France, son pays natal, à l’Espagne, son pays d’adoption. Naturalisé espagnol quelques années plus tard, le jeune Max Aub devra prendre une nouvelle fois les chemins de l’exil et quitter l’Espagne, tombée aux mains de Franco, pour le Mexique.
Nous verrons que l’histoire de Max Aub se confond avec celle de nombre de ses contemporains. Dans ce XXème siècle « labyrinthique » − pour reprendre les mots de l’auteur −  car marqué par la confusion, les guerres, l’exil, les bases sur lesquelles l’être humain fonde son identité sont ébranlées. Nous tâcherons donc de conduire une réflexion sur exil et écriture, exil et identité.
 
Sandrine Leturcq
Archiviste paléographe, Sandrine Leturcq est conservateur responsable de la bibliothèque de médecine Emile-Aron à l’Université François-Rabelais.