En 2018-2019, l'université de Tours a accueilli pour un travail de recherche et de création autour de l’intelligence artificielle et des interfaces homme-machine, la sculptrice Laurence Dréano, au sein du Laboratoire d'Informatique Fondamentale et Appliquée (LIFAT).
Tout au long de l'année, la sculptrice Laurence Dréano, accompagnée par les chercheurs du LIFAT et des étudiants de diverses filières, a exploré les différentes perspectives du numérique. Réalité augmentée, hologrammes et interactions tactiles sont venus transformer ses créations.
La démarche artistique :
L’univers de l’artiste est marqué par l’utilisation de différents matériaux : terre cuite, résine et cristal. Elle donne ainsi naissance à des sculptures de tailles variées et aux couleurs vives, qui s’inscrivent dans un univers idéaliste et naïf. Depuis 15 ans elle créé des personnages épicuriens, spontanés, sincères et ouverts à ses spectateurs. À travers l’utilisation du numérique, la volonté de l’artiste est de rendre ses œuvres intelligentes et de leur donner une portée plus interactive.
Le travail avec le laboratoire :
Le LIFAT est un laboratoire de l’université de Tours et de l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) Centre-Val de Loire. Laurence Dréano a notamment travaillé avec trois de ses informaticiens : le Professeur Gilles Venturini, le Docteur Barthelemy Serres et Damien Letienne.
Des étudiants de première à la dernière année de l’École Polytechnique Universitaire de Tours ont aussi été associés à la recherche et à la réalisation d’œuvres « intelligentes ».
Des groupes de travail se sont constitués et les étudiants ont été guidés par les chercheurs. Ils ont ainsi pu appliquer les principes scientifiques aux œuvres de la sculptrice : hologrammes, mapping, réalité augmentée…
Les ateliers de pratique artistique :
Au cours de cette résidence, l’artiste a mené des ateliers de pratique artistique auprès de 15 étudiants. Huit étudiantes en troisième année de licence de psychologie ont ainsi pu découvrir et comprendre le processus de création d’une sculpture. Elles ont plus particulièrement veillé à la transmission des valeurs de l’artiste en effectuant essentiellement un travail de réflexion et d’écriture. Elles ont placé au centre des œuvres, des thématiques de vie tel que la représentation des corps, les émotions, la communication…
Des étudiants en deuxième année de musicologie ont quant à eux participé à l’élaboration musicale qui vient s’inscrire dans les sculptures. Ils ont travaillé sur des sons, des tempos, des vibrations et des effets appliqués aux œuvres, avec lesquels le spectateur peut jouer !
Ces rencontres entre les étudiants, les chercheurs et l’artiste a ainsi donné naissance à une exposition unique visible du 13 au 16 mai au 5ème étage de la Bibliothèque Universitaire, sur le Site des Tanneurs.
Cette résidence est soutenue par le
Conseil Départemental d'Indre et Loire. En lien avec le Laboratoire d'Informatique Fondamentale et Appliqué (LIFAT).